"The contest is hosted HERE
C'est assez drôle comment quelque chose d'aussi vieux puisse devenir aussi actuel. Tout dans le mouvement « on remet les pratiques d'antan à jour », les travaux d'aiguilles ont refait surface des paniers et des mains de grands-mères pour étendre toutes leurs mailles à travers les autres générations, la mode, les rues avec le phénomène « Guérilla Knitting » et même le cyberespace.
Tout le monde ou presque se rappelle avoir tricoté ou crocheté à l'école ou sur les genoux de sa grand-mère. Peu de gens en gardent un bon souvenir. Tout au plus un « j y arrivais pas ». Un peu honteux de passer ses journées à faire des nœuds avec des pelotes indomptables!
Mais cette ère d'aiguilles cachées est révolue! Les mains ont repris, de fil en aiguilles, les pelotes et ont recommencé ce mouvement inlassable de création. Que ce soit des jeunes, des enfants, des hommes, des femmes, des vieilles, le bruit des aiguilles qui s'entrechoquent ou le chuintement du crochet passant la boucle, s'est fait universelle!
Universelle...et plus! Les travaux d'aiguilles ont investi une grande partie du monde www. et http:// . Les grands-mères esseulées au coin du feu en chaise à bascule... ce cliché est fini! Place au siège d'ordi pour relater, montrer et gribouiller sur nos mailles. Toute une communauté d'aiguille s'organise.
Le mouvement s'émancipe. Ce ne sont plus que des vêtements et objets d'utilités qui sont crées. C'est de l'art! L'art du crochet et du tricot, s'exprimant des sous-vêtements aux nappes, des coussins aux pulls. L'art des nœuds et de leur beauté.
Et pour que cet art ne reste pas au placard, il faut l'exposer. C'est là qu'intervient le cyberespace. C'est devenu le véhicule de notre imagination.
Ravelry, blogs, amis des aiguilles virtuels, échanges... tout y passe et tout se trouve! La communauté est crée. C'est grandiose, c'est moderne, ça séduit plus de personnes, c'est facile. Tout ce qui est sur internet est accessible. Alors pourquoi pas moi? Je vais me remettre au tricot, je me rappelle un peu des bases apprises à l'école, on va se lancer... je ne serais pas vue comme une outsider, une bizarre. Non! Je serais une maille de cette grande chaîne! Maille serrée, maille coulée, bride... tout dépend de la timidité et de l'inspiration!
Je prends mon propre exemple. J'ai 19 ans, je suis universitaire. Mon passe-temps c'est le crochet. Je n'arriverais plus à rester devant la TV sans activer mes doigts, tenant le fil, plantant le crochet, le ramenant, enroulant le fil, regardant, observant, on tire, on remet, on refait!
Je ne connais personne qui fait la même chose que moi. Je suis la seule crocheteuse de la famille habitant en Suisse, je suis la seule de ma génération, je suis la seule à crocheter dans des cafés, devant la TV ou à l'université.
Alors où aller pour acquérir de nouvelles techniques, de nouvelles idées, trouver des avis sur les différents fils? Sans dépenser d'énormes sommes sur des livres, budget universitaire oblige? Facile... Google nous cherche « crochet patterns », « crochet site », « how to make a ». Et de fil en aiguille, comme toujours, les sites s'enchaînent, les blogs aussi. Les astuces trouvées, hop un petit commentaire, merci. Internet devient notre référence. Et peu à peu on tisse des liens d'amitiés. Ravelry est un excellent moyen de se perdre dans la sphère de l'irréel tout en restant dans le réel. Les rencontres « Stitch n' Bitch », les « knit and natter », etc... On trouve des amis avec qui crocheter, ou du moins à qui parler de crochet. On trouve des magasins de laines inconnus, on les visite et on explose joyeusement le budget. Quel bonheur!
On suit, schéma par schéma, explications par explications les modèles. On rend l'irréel si réel... on refait ce que d'autres ont inventés, mais à notre sauce. Le « fait avec amour » et la « touche d'épice secrète » font que nos réalisations sont uniques. Tellement uniques qu'on se dit au final... Pourquoi pas? Pourquoi pas moi?
Alors on cours sur blogger, on s'inscrit et on commence... à montrer, à écrire, à tisser une toile en points de fourrure... Ces points ou les mailles tombent, tombent sur d'autres blogs, le temps d'un commentaire ou d'une visite. Le même schéma tout le temps, en rond, infini.
On s'illumine, on demande conseil, on copie, on prend note. On rigole. La communauté est grande, infinie. On choisit une petite parcelle, notre blog, les amis, les suiveurs du blog et l'imagination qui réunit tout le monde. Tout cela dans une tambouille générationelle. On parle à des vieux, à des jeunes, à des middle-aged. Tout y passe, et rien ne nous espace. Nous sommes proches, liés, liés à ce fil entre nos mains qui grandit en une œuvre exceptionnelle. Celle de l'amitié et le pull qu'on se fabrique.
C'est ce qui est si magique... ce n'est pas qu'un cyberespace inconnu, plastique, illusoire. Ce n'est pas le chat où la drague est maîtresse et où le langage sms est de mise. Notre raison d'être sur ce cyberespace est le concret. Et y a t'il plus concret qu'une pratique vieille de plusieurs siècles, qui rappelle des histoires de familles, qui avant était indispensable et que l'on peut tenir entre nos mains? Ou dépendant de la taille, entre nos bras écartés?
Internet a permis d'encourager les électrons libres du travail d'aiguilles à s'unir, à convaincre d'autres gens, à élargir nos limites de créations. Le tricot et le crochet est devenu une énorme molécule composée de gens différents, de différentes cultures, d'idées, et de fils. C'est magique! Car cette molécule, est une molécule stable. Aussi stable qu'un atome de Néon, alors même qu'il y a de la vie sans fin, qu'elle s'élargit et qu'elle bouge constamment. Mais tout est stable autour des aiguilles. C'est notre histoire et notre présent qui se mêle en code html, à l'infini de l'internet.
Tout le monde ou presque se rappelle avoir tricoté ou crocheté à l'école ou sur les genoux de sa grand-mère. Peu de gens en gardent un bon souvenir. Tout au plus un « j y arrivais pas ». Un peu honteux de passer ses journées à faire des nœuds avec des pelotes indomptables!
Mais cette ère d'aiguilles cachées est révolue! Les mains ont repris, de fil en aiguilles, les pelotes et ont recommencé ce mouvement inlassable de création. Que ce soit des jeunes, des enfants, des hommes, des femmes, des vieilles, le bruit des aiguilles qui s'entrechoquent ou le chuintement du crochet passant la boucle, s'est fait universelle!
Universelle...et plus! Les travaux d'aiguilles ont investi une grande partie du monde www. et http:// . Les grands-mères esseulées au coin du feu en chaise à bascule... ce cliché est fini! Place au siège d'ordi pour relater, montrer et gribouiller sur nos mailles. Toute une communauté d'aiguille s'organise.
Le mouvement s'émancipe. Ce ne sont plus que des vêtements et objets d'utilités qui sont crées. C'est de l'art! L'art du crochet et du tricot, s'exprimant des sous-vêtements aux nappes, des coussins aux pulls. L'art des nœuds et de leur beauté.
Et pour que cet art ne reste pas au placard, il faut l'exposer. C'est là qu'intervient le cyberespace. C'est devenu le véhicule de notre imagination.
Ravelry, blogs, amis des aiguilles virtuels, échanges... tout y passe et tout se trouve! La communauté est crée. C'est grandiose, c'est moderne, ça séduit plus de personnes, c'est facile. Tout ce qui est sur internet est accessible. Alors pourquoi pas moi? Je vais me remettre au tricot, je me rappelle un peu des bases apprises à l'école, on va se lancer... je ne serais pas vue comme une outsider, une bizarre. Non! Je serais une maille de cette grande chaîne! Maille serrée, maille coulée, bride... tout dépend de la timidité et de l'inspiration!
Je prends mon propre exemple. J'ai 19 ans, je suis universitaire. Mon passe-temps c'est le crochet. Je n'arriverais plus à rester devant la TV sans activer mes doigts, tenant le fil, plantant le crochet, le ramenant, enroulant le fil, regardant, observant, on tire, on remet, on refait!
Je ne connais personne qui fait la même chose que moi. Je suis la seule crocheteuse de la famille habitant en Suisse, je suis la seule de ma génération, je suis la seule à crocheter dans des cafés, devant la TV ou à l'université.
Alors où aller pour acquérir de nouvelles techniques, de nouvelles idées, trouver des avis sur les différents fils? Sans dépenser d'énormes sommes sur des livres, budget universitaire oblige? Facile... Google nous cherche « crochet patterns », « crochet site », « how to make a ». Et de fil en aiguille, comme toujours, les sites s'enchaînent, les blogs aussi. Les astuces trouvées, hop un petit commentaire, merci. Internet devient notre référence. Et peu à peu on tisse des liens d'amitiés. Ravelry est un excellent moyen de se perdre dans la sphère de l'irréel tout en restant dans le réel. Les rencontres « Stitch n' Bitch », les « knit and natter », etc... On trouve des amis avec qui crocheter, ou du moins à qui parler de crochet. On trouve des magasins de laines inconnus, on les visite et on explose joyeusement le budget. Quel bonheur!
On suit, schéma par schéma, explications par explications les modèles. On rend l'irréel si réel... on refait ce que d'autres ont inventés, mais à notre sauce. Le « fait avec amour » et la « touche d'épice secrète » font que nos réalisations sont uniques. Tellement uniques qu'on se dit au final... Pourquoi pas? Pourquoi pas moi?
Alors on cours sur blogger, on s'inscrit et on commence... à montrer, à écrire, à tisser une toile en points de fourrure... Ces points ou les mailles tombent, tombent sur d'autres blogs, le temps d'un commentaire ou d'une visite. Le même schéma tout le temps, en rond, infini.
On s'illumine, on demande conseil, on copie, on prend note. On rigole. La communauté est grande, infinie. On choisit une petite parcelle, notre blog, les amis, les suiveurs du blog et l'imagination qui réunit tout le monde. Tout cela dans une tambouille générationelle. On parle à des vieux, à des jeunes, à des middle-aged. Tout y passe, et rien ne nous espace. Nous sommes proches, liés, liés à ce fil entre nos mains qui grandit en une œuvre exceptionnelle. Celle de l'amitié et le pull qu'on se fabrique.
C'est ce qui est si magique... ce n'est pas qu'un cyberespace inconnu, plastique, illusoire. Ce n'est pas le chat où la drague est maîtresse et où le langage sms est de mise. Notre raison d'être sur ce cyberespace est le concret. Et y a t'il plus concret qu'une pratique vieille de plusieurs siècles, qui rappelle des histoires de familles, qui avant était indispensable et que l'on peut tenir entre nos mains? Ou dépendant de la taille, entre nos bras écartés?
Internet a permis d'encourager les électrons libres du travail d'aiguilles à s'unir, à convaincre d'autres gens, à élargir nos limites de créations. Le tricot et le crochet est devenu une énorme molécule composée de gens différents, de différentes cultures, d'idées, et de fils. C'est magique! Car cette molécule, est une molécule stable. Aussi stable qu'un atome de Néon, alors même qu'il y a de la vie sans fin, qu'elle s'élargit et qu'elle bouge constamment. Mais tout est stable autour des aiguilles. C'est notre histoire et notre présent qui se mêle en code html, à l'infini de l'internet.
Emma Mathur, 12.12.2009, http://aroundthehook.blogspot.com"
Hello! Thanks for checking up on me and my lack of posts. Still around, just a busy week with Christmas and bad weather. Can't wait to hear more about the contest. Have a great weekend.
ReplyDeleteI wish I could speak French!!!
ReplyDeleteCome look at the puppy photos on my blog i thing you would like them!!
Lucy xx
My French isn't up to reading all that - tell me what to do and I'll vote for you!
ReplyDeleteJane